Lucie Castets : « J’ai déjà travaillé à plusieurs hypothèses, en concertation avec les partis »

Après Michel Barnier, Lucie Castets ? L’économiste se dit toujours « disponible » pour Matignon, mais appelle la gauche à préparer la présidentielle.

Lucie Castets à Paris, le 3 décembre 2024.
© Philippe Labrosse/Divergence

Le Nouveau Front populaire (NFP) revendique-t-il toujours d’exercer le pouvoir avec vous à Matignon ?

Oui, au vu du résultat des législatives et de la situation, il serait légitime que nous gouvernions. Quant à savoir si je dois être première ministre, je ne suis pas dans une perspective égotique. J’ai fait partie de la solution cet été, si je dois encore faire partie de la solution maintenant, je me tiens à la disposition de la gauche.

Pour le reste, il faut reposer la question aux partis, mais aussi à Emmanuel Macron, qui porte la responsabilité de celui ou celle qu’il nommera. Le président nous a refusé le pouvoir une première fois. Résultat, c’est un échec total, et Michel Barnier est tombé.

La gauche pourrait-elle bâtir des majorités sans risquer à son tour la censure ?

Je ne dis pas qu’à sa place je n’aurais pas été censurée, je suis la première à reconnaître que nous avons une majorité relative. Mais depuis, nous avons montré que nous pouvions mettre d’accord au-delà de nos rangs sur des amendements, lors du budget. Sur les services publics et les retraites, nous pouvons bâtir des majorités.

Tous les élus sur le terrain sont confrontés à des demandes d’amélioration des services publics. Cela impliquerait de forcer les macronistes à un peu de souplesse, certes, car ils portent un budget qui propose, notamment, de supprimer 4 000 postes de professeurs.

Boris Vallaud (PS) propose un pacte de non-censure avec les autres forces, hors RN, préalable à un gouvernement de gauche. Qu’en pensez-vous ?

Si la question est de travailler texte par texte sans menace de censure agitée à tout-va, cela me va et c’est d’ailleurs ce que j’ai proposé tout l’été. En revanche, s’il s’agit d’un accord gouvernemental très large avec des représentants du camp présidentiel, c’est irréaliste et notre électorat ne le comprendrait pas, surtout après cet été.

Pareillement, je pense qu’un gouvernement technique est une mauvaise hypothèse. Ce serait une sorte de nouveau macronisme. Comme si les experts n’avaient pas de socle idéologique…

Le RN a censuré Michel Barnier après lui avoir servi de béquille. Qu’en pensez-vous ?

Ce n’est pas une surprise : on savait que le RN allait, à un moment, se retourner. Le vrai sujet, c’est comment la Macronie et LR se sont fait mener par le bout du nez par l’extrême droite. La vraie ligne rouge des macronistes, ce sont les hausses d’impôts, quitte à coopérer avec le RN. C’est une déception authentique pour moi de voir qu’aucun macroniste n’a eu de réflexe républicain. Emmanuel Macron devait être le rempart au RN, il en est le promoteur.

Désormais, les communiqués de Matignon citent directement Marine Le Pen pour la créditer de certaines avancées, comme sur le remboursement des médicaments, alors même que c’était une mesure portée par le NFP et que le premier ministre a toujours refusé de nous écouter.

Comment faire pour rendre visible l’arnaque du RN, qui se prétend le bouclier des classes populaires ?

Les idées racistes et réactionnaires ont progressé dans notre société mais je ne crois pas que cela suffise à expliquer la progression électorale du RN. Beaucoup des électeurs du RN se sont tournés vers ce parti en désespoir de cause : ils sont lassés par la classe politique disons « traditionnelle », avec le sentiment qu’elle est impuissante à changer leur quotidien… C’est à ça que la gauche doit répondre.

Or, avoir un très bon programme ne suffit pas. Les gens ne lisent pas nécessairement les programmes, on les comprend, ils fonctionnent – comme nous tous – d’abord par l’expérience du quotidien. J’ai croisé des sympathisants qui me disent : « Le Smic à 1 600 euros, c’est bien mais mon patron boulanger ne peut pas me verser ça et je ne veux pas le mettre dans la merde… » Il faut qu’on fasse preuve d’humilité collective. Cela ne veut pas dire que je ne soutiens pas le Smic à 1 600 euros ! Mais il faut expliquer mieux comment on y arrive, sans mettre ce patron boulanger, par exemple, en difficulté.

Si Emmanuel Macron venait à vous nommer, votre gouvernement est-il bouclé ?

J’ai déjà travaillé à plusieurs hypothèses, en concertation avec les partis. Toutes les composantes du NFP devront y être représentées, en évitant les personnalités les plus clivantes qui peuvent heurter les sensibilités de chacun. Et je suis favorable à ce qu’on ouvre à la société civile ou à certaines figures hors NFP, qui seraient prêtes à travailler avec nous et partagent notre socle.

À l’inverse, si le président se refusait à nouveau à nommer le NFP, que peut faire la gauche ?

Je le vois mal entendre raison, c’est donc l’hypothèse la plus probable. Nous devrons continuer à travailler à l’Assemblée pour construire un changement de cap politique, et préparer les prochaines échéances électorales.

Une présidentielle anticipée, par exemple ?

Je ne suis pas pour destituer le président de la République, en revanche je comprendrais qu’il se pose la question de démissionner. La crise politique vient d’abord de l’Élysée.

Vous avez appelé, le 30 novembre, aux côtés de Marine Tondelier, à fixer le principe d’une candidature commune à la présidentielle.

Oui, mais pas seulement. La candidature commune, et le fait de trouver une méthode de désignation, cela nous semble le B.A.BA pour ne pas partir désunis. Le projet est dans le nom, « Gagnons ensemble » : s’organiser et préparer la suite, avec toutes les forces de ce pays qui veulent œuvrer à la victoire d’un projet commun à l’ensemble de la gauche. Aller écouter et parler à tous ceux qui se sont éloignés de nous ou qui ne votent pas, ou plus.

Sur le même thème

Marine Tondelier et Lucie Castets appellent à une « candidature commune » de la gauche pour la prochaine présidentielle

Nous devons démontrer que nous savons écouter, et tenir compte de ce que les gens disent, contrairement à ce qui a été fait depuis 2017. Le NFP a été un élan incroyable, qui doit beaucoup à la société civile organisée, avec un fort désir d’union qui n’est pas retombé. Il faut renouer avec cet esprit. Nous pouvons approfondir le programme, en associant là encore la société civile et en nous appuyant sur des consensus locaux, sur la santé, l’éducation, la fiscalité…

Jean-Luc Mélenchon aussi a appelé à se rallier aux insoumis pour une candidature commune.

Notre démarche n’a rien à voir. Nous appelons à décloisonner le NFP, pour dépasser les 28 % et atteindre les 50 % pour être en mesure d’obtenir une majorité absolue aux législatives et de remporter la présidentielle. J’espère que la censure va provoquer un esprit de responsabilité, pour être en mesure de dépasser les postures. Nous gagnerons tous à travailler ensemble.

L’Humanité – Publié le 3 décembre 2024

Cyprien Caddeo

 

Sortir de l’ambiguïté par rapport à LFI ?

Sortir de l'ambiguïté par rapport à la FI ? : Réponse publique de la fédération du parti communiste français du Finistère au communiqué des Républicains du Finistère du 27 novembre 2024

Sortir de l’ambiguïté par rapport à la FI ? : Réponse publique de la fédération du parti communiste français du Finistère au communiqué des Républicains du Finistère du 27 novembre 2024
Le parti politique « Les Républicains » du Finistère met en demeure le PCF, en tant que parti composante du Nouveau front populaire, de sortir d’une prétendue « ambiguïté » vis-à-vis des positions de la France Insoumise à l’Assemblée Nationale sur la suppression du délit d’apologie du terrorisme, utilisé à des fins politiciennes, d’amalgame et de restriction de la liberté d’expression politique sur des sujets internationaux.
La fédération du Finistère du Parti communiste leur répond que leur communiqué vise essentiellement à aller dans le sens de la diabolisation de la FI, particulièrement forte et malhonnête depuis octobre 2023, sous prétexte que la FI, comme le Parti communiste, condamne vigoureusement le génocide à Gaza, le nettoyage ethnique en Cisjordanie, et défend le droit à l’existence et à la protection contre la colonisation illégale, les crimes de l’occupation militaire, l’apartheid dont est victime le peuple palestinien de la part de l’Etat d’Israël, dirigé par une coalition d’extrême-droite.
A l’inverse, les députés Républicains à l’Assemblée Nationale soutiennent Israël et ont fait souvent de ses méthodes de « gestion du terrorisme » (en réalité de la lutte des Palestiniens contre l’occupation) un modèle pour la France. Ils font partie de la grande alliance des réactionnaires et des partis de droite et d’extrême-droite avec le régime de Netanyahou.
Ils sont de plus très mal placés pour nous donner des leçons de défense de la République. Leur secrétaire national Eric Ciotti n’a t-il pas rejoint le Rassemblement National au moment le plus grave et menaçant pour notre pays, en juin dernier, quand l’extrême-droite menaçait de conquérir une majorité et d’arriver au gouvernement suite au résultat des européennes et à la dissolution? Le premier ministre Barnier, membre des Républicains, ne gouverne t-il pas avec la complicité et les votes des députés d’extrême-droite pour empêcher que la gauche puisse gouverner le pays, même arrivée en tête des élections législatives en juillet? Les Républicains ne font-ils pas de la surenchère avec le RN pour détruire le droit d’asile, nourrir les fantasmes contre une immigration qui remettrait soi-disant en cause l’identité nationale et la sécurité, ou encore pour défendre l’école privée encore et toujours contre le principe de promotion de la laïcité?
Pour ce qui est des communistes, nous sommes partisans d’une République sociale, laïque, et féministe, qui correspond à l’idéal républicain porté par la gauche, de la Commune de Paris à Jean Jaurès. Nous sommes aussi anticolonialistes et partisans du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Nous n’avons aucune sympathie pour toute forme d’islamisme ou d’autre extrémisme politique voulant faire d’une religion une norme politique et installer un régime théocratique contre les libertés individuelles et l’égalité et la souveraineté des citoyens.
Nous avons condamné l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 sans ambiguïté et sommes pour une solution à deux états dans la Paix reconnaissant au peuple palestinien, comme au peuple israélien, leur droit à l’existence dans les frontières de 1967, conformément au droit international.
Par contre, nous dénonçons aussi l’abus de l’usage de l’expression et de l’accusation d' »apologie du terrorisme » pour essayer d’intimider des opposants politiques, qui soutiennent les droits du peuple palestinien. Nous défendons l’État de droit, pas l’intimidation des opposants politiques par un gouvernement qui aujourd’hui avec Macron voudrait assurer une immunité à Netanyahou, contre lequel le tribunal pénal international a requis un mandat d’arrêt pour organisation d’un crime de génocide et crimes contre l’humanité.
Le PCF Finistère – 29 novembre 2024
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Pour mémoire; Articles parus dans la presse (Ouest-France et Le Télégramme) le 27 novembre 2024
Délit d’apologie du terrorisme : « la gauche finistérienne doit sortir de l’ambiguïté »
Dans un communiqué de presse, le groupe Les Républicains du Finistère dénonce la position de La France insoumise qui souhaite « supprimer le délit d’apologie du terrorisme ». Le groupe presse « les fédérations du Finistère du PS, d’EELV et du PCF de sortir clairement de l’ambiguïté ».
Pierre Garrec est président du groupe Les Républicains du Finistère.
Publié le 27/11/2024 Ouest-France
Le groupe Les Républicains du Finistère – présidé par Pierre Garec – s’est fendu d’un communiqué de presse, fustigeant la position de La France insoumise (LFI) concernant le délit d’apologie du terrorisme.
« Fragiliser notre arsenal pénal »
« Alors que les actes antisémites sont en très forte augmentation, comme jamais depuis 80 ans, et que la pression du terrorisme islamiste s’accentue sur la France dans le contexte du conflit israélo-palestinien, les Républicains du Finistère apportent leur soutien au ministre de l’intérieur Bruno Retailleau dans son rejet catégorique de la proposition de loi de La France insoumise (LFI) visant à supprimer le délit d’apologie du terrorisme. »
Le groupe finistérien poursuit : « Au moment où trois parlementaires LFI font actuellement l’objet de plaintes pour apologie du terrorisme, le souhait de ces derniers de voir ce délit supprimé illustre la volonté de LFI de tester notre état de droit et d’en fragiliser les fondements démocratiques. »
« À ce titre, et face au silence assourdissant de leurs dirigeants nationaux qui traduit l’emprise et l’hégémonie de LFI au sein du NFP, nous pressons les fédérations du Finistère du PS, d’EELV et du PCF de sortir clairement de l’ambiguïté entretenue vis-à-vis des prises de position de LFI, qui va toujours plus loin dans son argumentation communautariste en choisissant désormais de fragiliser notre arsenal pénal de la lutte contre la menace islamiste. »
« Comment admettre que des démocrates puissent cohabiter dans des exécutifs avec ceux qui bafouent nos valeurs fondamentales, dans un souci purement électoraliste ? Aucune demi-mesure et aucun recul ne sont permis face aux ennemis de la République ! Les Républicains se dresseront toujours en travers du chemin de ceux qui veulent la fragiliser. »
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Pour Les Républicains du Finistère, « le PS, les Écologistes et le PC doivent sortir de l’ambiguïté vis-à-vis de LFI »
Le 27 novembre 2024 Le Télégramme
Après la polémique sur la proposition de loi de La France Insoumise visant à supprimer du Code pénal le délit d’apologie du terrorisme, les Républicains du Finistère demandent à la gauche finistérienne « de sortir de l’ambiguïté vis-à-vis de LFI ».
Félix Briant, secrétaire départemental des Républicains, cosigne ce communiqué avec le président départemental Pierre Garrec.
« Au moment où trois parlementaires LFI font l’objet de plaintes pour apologie du terrorisme, le souhait de ces derniers de voir ce délit supprimé illustre la volonté de LFI de tester notre État de droit et d’en fragiliser les fondements démocratiques », dénoncent Les Républicains du Finistère dans un communiqué.
Dans ce même texte, ils pressent les fédérations du Finistère des autres partis membres de la coalition du Nouveau front populaire (PS, Les Écologistes, le PCF) « de sortir clairement de l’ambiguïté entretenue vis-à-vis des prises de position de LFI, qui va toujours plus loin dans son argumentation communautariste en choisissant désormais de fragiliser notre arsenal pénal de la lutte contre la menace islamiste ».
Et de s’interroger : « Comment admettre que des démocrates puissent cohabiter dans des exécutifs avec ceux qui bafouent nos valeurs fondamentales, dans un souci purement électoraliste ? Aucune demi-mesure et aucun recul ne sont permis face aux ennemis de la République ! Les Républicains se dresseront toujours en travers du chemin de ceux qui veulent la fragiliser ».

Déclaration commune de solidarité OLP-PCF

À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le PCF cosigne une déclaration commune avec les camarades de l’Organisation de Libération de la Palestine :

Le peuple palestinien subit la plus grande catastrophe de son histoire. Le gouvernement israélien d’extrême droite veut détruire tout espoir d’émancipation du peuple palestinien. Les massacres de masse, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, le génocide, dont il est coupable ont été condamnés par la Cour Internationale de Justice et ont donné lieu à l’émission de mandats d’arrêt de la part de la Cour Pénale Internationale. Nous dénonçons également la politique d’épuration ethnique de l’armée et des colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.

Nous réaffirmons le droit inaliénable du peuple palestinien à la réalisation de ses droits légitimes nationaux, en toute indépendance, en application du droit des peuples à l’autodétermination, et à vivre en paix et en sécurité, dans le cadre d’un État souverain et démocratique, aux côtés du peuple israélien. Seule une solution politique et l’application du droit international permettra une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

Nous exigeons donc, en application des résolutions de l’ONU :

  • Un cessez-le-feu immédiat et permanent pour l’ensemble de la région
  • La mise en jugement des criminels de guerre en application de l’arrêt de la CPI
  • La protection du peuple palestinien contre les attaques de l’armée et des colons israéliens
  • La reconnaissance par la France et l’Union Européenne de l’État de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale
  • La libération des prisonniers politiques palestiniens et des otages israéliens
  • Le démantèlement de toutes les colonies israéliennes et la fin de l’occupation
  • La levée du blocus de Gaza
  • L’exercice du droit au retour des réfugiés.

Telle est la voie pour établir une relation pacifique entre les peuples palestinien et israélien.

Nous demandons à l’UE et à la France de condamner les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par le gouvernement israélien. Elles doivent faire appliquer les arrêts de la CPI. Nous appelons à la suspension de l’accord de libre-échange UE-Israël tant que l’État d’Israël ne se plie pas au droit international, et à la fin immédiate de toute livraison d’armes, de matériel militaire et de la coopération militaire entre les pays européens et l’État d’Israël.

Alors que l’extrême droite israélienne a annoncé l’annexion unilatérale et illégale d’une partie de la Cisjordanie pour 2025, qui s’ajouterait à l’annexion illégale de Jérusalem-Est, il y a urgence à agir !

En cette Journée internationale de solidarité envers le peuple palestinien, le PCF et l’OLP annoncent donc s’engager dans la construction d’une campagne large de solidarité à l’échelle européenne et française pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.

Ramallah et Paris, 29 novembre 2024
Parti Communiste Français
Organisation de Libération de la Palestine

Travailler plus pour la Sécu 

Les communistes bigoudens répondent au sénateur Michel Canévet

Le 20 novembre 2024, le sénateur Michel Canévet, ancien maire de Plonéour-Lanvern (Finistère), a proposé de passer le temps de travail annuel des Français de 1 607 à 1 625 heures : soit dix-huit heures supplémentaires au profit de la Sécurité sociale. La section bigoudène du parti communiste lui répond.

Les communistes du Pays bigouden répondent à la proposition de Michel Canévet de travailler dix-huit heures de plus par an.
Les communistes du Pays bigouden répondent à la proposition de Michel Canévet de travailler dix-huit heures de plus par an. | OUEST-FRANCE

La réponse du PCF

Dans un communiqué, la section du parti communiste du Pays bigouden (Finistère) lui répond : « Alors que le budget 2025 est en discussion au Sénat, le sénateur Michel Canévet, ancien maire de Plonéour-Lanvern, vient de formuler une proposition que nous, communistes, rejetons avec force. En convoquant l’argument fallacieux de la compétitivité, il s’agirait de travailler trois jours de plus par an afin de financer la sécurité sociale. Au moment où les patrons des grandes entreprises et leurs actionnaires s’enrichissent de façon indécente sur le dos de leurs salariés, pour nous communiste, la justice sociale voudrait qu’ils contribuent à la hauteur de leur richesse au financement des solidarités ».

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Ouest France : Edition du 28/11/24 – Courrier des lectrices et des lecteurs

Un usinier de 1924 !

Proposition sur le temps de travail de Michel Canévet : « un usinier de 1924 ! », pour le PCF du Pays bigouden

La section PCF du Pays bigouden réagit à la proposition du sénateur Michel Canévet, au titre de la contribution de solidarité, de porter la durée du travail annuelle de 1 607 à 1 625 heures, soit 18 heures de plus.

Mercredi 20 novembre, en débat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale, les sénateurs ont validé une nouvelle journée de solidarité, faisant ainsi passer les 1 607 heures de travail annuel à 1 614. Michel Canévet, sénateur, propose d’aller encore plus loin de 1 607 à 1 625 heures de travail annuel : soit 18 heures supplémentaires.
Mercredi 20 novembre, en débat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale, les sénateurs ont validé une nouvelle journée de solidarité, faisant ainsi passer les 1 607 heures de travail annuel à 1 614. Michel Canévet, sénateur, propose d’aller encore plus loin de 1 607 à 1 625 heures de travail annuel : soit 18 heures supplémentaires. (Le Télégramme/Sophie Prévost)

« Nous célébrons en cette fin d‘année 2024 la grève des sardinières du Pays bigouden au Pays de Douarnenez. Monsieur le sénateur Michel Canevet incarne dans ses propos, un usinier de 1924 ! », réagit la section PCF du Pays bigouden aux propos du sénateur Michel Canévet : « Il ne faut pas travailler un jour de plus par an, mais trois ! ». Alors que le budget 2025 est en discussion au Sénat, l’ancien maire de Plonéour-Lanvern vient de formuler « une proposition que nous, communistes, rejetons avec force. En convoquant l’argument fallacieux de la compétitivité, il s’agirait de travailler trois jours de plus par an afin de financer la Sécurité sociale. Au moment où les patrons des grandes entreprises et leurs actionnaires s’enrichissent de façon indécente sur le dos de leurs salariés, pour nous communistes, la justice sociale voudrait qu’ils contribuent à la hauteur de leur richesse au financement des solidarités. Monsieur le sénateur, cette parole communiste, nous l’entendons au quotidien dans nos rencontres avec les habitants du Pays bigouden. Nous vous invitons à les écouter ».

 

Inquiétude à Tréouguy

Les réfugiés ukrainiens du centre de Tréouguy ont appris par courrier que celui-ci serait fermé au 31 décembre. La question de leur relogement est inquiétante. Certains des 26 réfugiés encore présents à Tréouguy sont en situation de fragilité, notamment des personnes âgées, isolées.

 

L’AMPB communique :

Que vont-ils devenir ? On nous assure que personne ne se retrouvera à la rue, mais le flou règne, ainsi que les messages contradictoires.

 

L’AMPB se doit, bien entendu, de réagir et faire entendre sa voix. Légitimement et en première approche, plusieurs modes d’action sont envisageables : pétition, courrier, communiqué de presse, manifestation (comme on a déjà fait pour Sidy Camara, jeune Malien menacé d’expulsion, ou lors de la venue de Marine Le Pen au Guilvinec), etc.

Actions contre qui ou en faveur de qui : préfecture, mairie, Coallia, les Ukrainiens… ? Qu’est-ce qui est le plus pertinent à soutenir ou à dénoncer dans un environnement incertain où on entend « on nous assure que », « les services y travaillent », « ce n’est pas de notre compétence »… ?

 

Les membres du conseil collégial sont, au même titre que les autres adhérents de l’AMPB, inquiets et indignés.

Nous avons donc demandé un rendez-vous avec le maire de Pont-l’Abbé.

Une pétition demandant que chaque réfugié et famille de réfugiés se voit proposer une ou des solutions adaptées à sa situation est en ligne ICI. N’hésitez pas à la signer ou à la faire signer, elle sert à mettre de la pression (à partager également par Facebook). Une version papier est disponible (PDF ci-joint) si vous vous sentez une âme militante de terrain.

 

Pour en rajouter une couche, une conférence de presse aura lieu prochainement dans la suite du courrier et de la pétition. Nous vous tiendrons au courant.

 

Le prolongement de ce début d’action ? Il dépendra des éléments concrets recueillis, ou pas, dans les prochains jours. Le dossier est ouvert.

À suivre…

Les membres du conseil collégial.

Accueil Migrants Pays Bigouden contact@ampb.bzh

Association loi de 1901
Mairie – 1, rue de la Mairie
29740 Plobannalec-Lesconil
RNA : W294006716

Gladys Grelaud interviewée sur Bretagne 5 le 15 novembre 2024

Gladys Grelaud, conseillère régionale de Bretagne (Groupe communiste)

Émission du 15 novembre 2024. Gladys Grelaud, conseillère régionale de Bretagne (Groupe communiste) et déléguée à la politique de la ville, est l’invitée politique de la matinale de Bretagne 5.
Elle aborde les principaux sujets d’actualité, en commençant par le procès des assistants parlementaires du FN, où une peine de cinq ans d’inéligibilité a été requise contre Marine Le Pen. Cette demande intervient dans un contexte de fortes attentes sociales et de montée du Rassemblement national lors des dernières élections.
Gladys Grelaud analyse ensuite le projet de loi de finances 2025, qui impose des réductions budgétaires sévères aux collectivités locales, compromettant ainsi leur capacité à remplir leurs missions, avec des conséquences sociales prévisibles. Michel Barnier, dans une interview accordée à nos confrères de Ouest-France, n’exclut d’ailleurs pas de recourir au 49.3 pour faire adopter le budget.
Elle évoque également la situation de l’emploi, en particulier après l’annonce des fermetures des sites Michelin à Vannes et Cholet, et s’interroge sur la pertinence des aides publiques accordées aux grandes entreprises.
Enfin, face à la montée de la colère dans le monde agricole, Gladys Grelaud critique l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, qui, s’il était adopté, représenterait un véritable danger pour l’agriculture française.

 

Les luttes sociales des sardinières 1924-1926

Il y a un siècle les grandes grèves des sardinières à Douarnenez puis en Pays Bigouden.  Une belle lutte de femmes !

A l’occasion du centenaire de nombreux événements à signaler.

Un récit des événements, des documents, sur le site www.sardinieres.wordpress.com


Le centenaire de ces luttes, commémorations