Les enseignants démissionnent du conseil d’administration
Le télégramme du 27 avril 2025 à 11h08
À Pont-l’Abbé, au lycée Laennec, l’opposition à la fermeture de deux classes, pour la rentrée prochaine, ne faiblit pas. Les sept enseignants élus au conseil d’administration du lycée ont tous démissionné, le mercredi 23 avril.
La démission des enseignants du conseil d’administration du lycée Laennec, à Pont-l’Abbé, fait suite à l’annonce de la suppression de deux classes pour la rentrée prochaine. Cette décision avait déjà été contestée le samedi 15 mars lors d’une manifestation.
(Photo archive Le Télégramme/Gwenn Hamp)
À Pont-l’Abbé, après la confirmation de la fermeture de deux classes au lycée Laennec, la colère des enseignants de l’établissement ne faiblit pas. Après une manifestation qui avait rassemblé 350 personnes dans les rues de Pont-l’Abbé, le samedi 15 mars, les sept enseignants élus au conseil d’administration du lycée, en accord avec les personnels qu’ils représentent, ont pris une décision radicale : celle de démissionner collectivement de l’instance, mercredi 23 avril.
« Dégradation des conditions d’apprentissages »
Dans un communiqué adressé à la rédaction, les enseignants démissionnaires expliquent « que leur présence dans cette instance n’a plus aucun sens car leur avis n’y est en aucun cas pris en considération lors des votes purement consultatifs ».
Ce désengagement fait suite à « des décisions inadmissibles prises bien en amont par les services rectoraux, relais des services ministériels, ou par la Région. Ainsi, ils ne seront plus cautionnaires des décisions qui entérinent, par exemple, une baisse drastique des crédits pédagogiques, la dégradation des conditions d’apprentissage des élèves ainsi que celle des conditions de travail des enseignants [liées à la] fermeture de deux classes à la prochaine rentrée scolaire ».
Enfin, ces derniers expriment « solennellement leur désaccord total avec la politique de casse du service public d’éducation mise en place à des fins purement budgétaires et synonyme d’un mépris total des enjeux essentiels qui placent la réussite des élèves au centre de leurs préoccupations ».