Les prestations télévisuelles de Mr Macron du 13 mai, tout comme celle de Mr Bayrou du mardi 27 mai ont la même orientation : Prendre la prétendue dette de notre système social comme instrument de domination.
Cette volonté de vouloir financer en partie notre modèle social sur la consommation en allégeant les cotisations sur le travail n’est pas nouvelle, elle date de Jean Louis Borlo, ancien ministre sous la mandature de Nicolas Sarkozy. Elle n’a jamais été remisée, bien au contraire, la droite, l’extrême droite, les syndicats patronaux et la sociale démocratie incarnée par Pierre Moscovici sont les fervents défenseurs.
Cette TVA sociale, augmentera les prix à la consommation et par conséquent baissera le pouvoir de vivre des citoyens.
Les salaries les plus modestes, ceux qui consacrent la plus grande part de leurs moyens à la consommation courante, seront les plus touchés, tout comme les travailleurs non salariés, les auto entrepreneurs, les retraités et les bénéficiaires de minima sociaux qui eux ne verraient pas leur salaire évoluer mécaniquement.
Notre Sécurité Sociale, dont le père, Ambroise Croizat, syndicaliste et ministre communiste en 1945 avait pour ambition de protéger tous les citoyens au nom de la Solidarité Nationale .
Sa devise était « A chacun selon ses besoins », plus que jamais nous devons faire vivre ce modèle, conquis magistral, unique au monde et tant envié par de nombreux pays.
Pourtant, « les dérapages récents » sont moins liés à une explosion des dépenses sociales qu’à un manque criant de recettes. Sur les 4,8 milliards de dérapage par rapport aux prévisions, seulement ¼ s’explique par l’augmentation des dépenses d’assurance maladie.
Les exonérations de cotisations sociales patronales de plus de 40 milliards par an et la volonté d’occulter des pistes de recettes supplémentaires, comme la taxation des superprofits, renforcer la lutte contre la fraude fiscale, l’égalité salariale homme-femme….., sans oublier les 90 milliards de dettes issues du COVID que la Sécurité Sociale doit rembourser avec les intérêts, sont bien les facteurs d’appauvrissement de notre bien commun.
Avons nous entendu les mêmes ritournelles sur une éventuelle « dette de l’armée » ?
NON !
Notre devise : A chacun selon ses besoins est plus que jamais d’actualité ! Quand certains veulent la remplacer par : A chacun selon ses moyens.
Maryse Rousseau, secrétaire de la section PCF du Pays Bigouden