la France doit agir pour une coalition internationale pour le cessez-le-feu et la paix

Déclaration du Conseil National du PCF du 10 décembre :
la France doit agir pour une coalition internationale pour le cessez-le-feu et la paix

La rupture de la trêve à Gaza a signifié non seulement la reprise, mais aussi l’intensification des opérations militaires israéliennes, désormais dans le sud de la bande de Gaza, exposant directement des centaines de milliers de personnes aux bombardements.

La population civile palestinienne, prise en étau, en est la première victime. Elle se retrouve acculée près de Rafah et totalement démunie. Près d’un million d’enfants ont été déplacés de force et se retrouvent sans eau, nourriture ni protection.

Les alarmes impérieuses et nombreuses lancées par les agences de l’ONU et les ONG sur l’effondrement humanitaire, sanitaire, alimentaire à Gaza qui menace l’existence des 2,4 millions de Gazaouis ne sont pas entendues par le gouvernement suprémaciste de Benyamin Netanyahou qui poursuit les massacres de masse, les crimes de guerre, les déplacements forcés et les expulsions de populations.

C’est la réalité des opérations de l’armée israélienne à Gaza comme à Jérusalem-Est. En Cisjordanie, l’armée et les colons d’extrême droite arrêtent, expulsent violemment les civils palestiniens.

Les atrocités des actes terroristes du Hamas et d’autres forces du 7 octobre contre les civils israéliens ne justifient en rien ce massacre, qui viole toutes les règles du droit international.

Face à la gravité de la situation, le secrétaire général de l’ONU a activé l’article 99 de la charte des Nations Unies.

Reculant les limites de la honte, le gouvernement des États-Unis a imposé un veto contre une résolution appelant à un cessez-le-feu, alors que 13 des 15 États membres du Conseil de sécurité la soutenaient.

Il a en outre approuvé, sans passer par le Congrès, la vente a Israël de 14 000 obus équipant des chars de combat engagés dans l’offensive à Gaza. Il portera dans l’histoire la responsabilité d’avoir ainsi encouragé, seul, la poursuite du massacre, contre la position de l’immense majorité des Etats et des peuples.

Le gouvernement américain ne peut pas imposer sa loi au monde ! Un cessez-le-feu immédiat et permanent est urgent. La France peut et doit prendre une initiative pour constituer une large coalition internationale pour le cessez-le-feu et la paix, avec l’ensemble des États qui portent cette exigence, capable de l’imposer au gouvernement israélien.

Le PCF affirme sa solidarité avec toutes les forces progressistes palestiniennes et israéliennes qui luttent pour une solution de paix dans la justice et le droit, avec les familles des otages israéliens qui s’opposent au gouvernement Netanyahou, avec les familles palestiniennes frappées par le deuil.

Le PCF rappelle son engagement pour :

➡️ Un cessez-le-feu permanent avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.
➡️ La libération de tous les otages détenus par le Hamas.
➡️ La mise en place d’un corridor humanitaire permanent pour acheminer les produits de première nécessité.
➡️ La protection de toutes les personnes civiles, quelle que soit leur nationalité.
➡️ La cessation de la coopération militaire avec l’État d’Israël et la suspension de l’accord d’association qui lie celui-ci à l’Union européenne, tant que le droit international sera bafoué.
➡️ La levée du blocus de Gaza, en place depuis 2007.
➡️ La libération des prisonniers politiques palestiniens, à commencer par celle de Marwan Barghouti, capable de porter les aspirations de son peuple et l’exigence de paix, à l’opposé du projet intégriste du Hamas.
➡️ Une initiative diplomatique de la France pour une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU, en particulier la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations Unies de 1967, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés.
➡️ La reconnaissance de L’État de Palestine par la France, conformément au vote du Parlement français en 2014 et sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’État israélien, doit permettre d’ouvrir le débat dans l’Union européenne afin d’aboutir à la même reconnaissance votée par le Parlement européen la même année. Le PCF salue l’annonce dans ce sens du gouvernement de gauche espagnol.
➡️ La traduction des dirigeants israéliens et ceux du Hamas devant la Cour Pénale Internationale.
➡️ La condamnation des viols, utilisés comme armes dans la guerre en cours.

Le Parti communiste français appelle à la plus large mobilisation contre les logiques de haine et de guerre qui ont trop ensanglanté le Proche-Orient, pour faire prévaloir l’exigence d’une paix dans la justice et la démocratie entre les peuples palestinien et israélien.

Le PCF appelle à participer aux rassemblements qui se tiennent dans toute la France sur la base de cet appel avec l’ensemble des forces progressistes qui se battent pour la paix et la justice.


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En lien avec ce qui précède :

 

Appel des forces de gauche pour la paix et la justice

Israël – Palestine : pour la paix et la justice, nous manifesterons samedi 18 novembre

Les bombardements qui frappent et endeuillent la population civile de Gaza s’accompagnent d’une catastrophe humanitaire avec le déplacement forcé de la population, le manque d’eau, de nourriture et d’énergie du fait du blocus sans compter la destruction des infrastructures hospitalières et le manque de moyens médicaux pour porter secours aux blessés. Lire la suite

Halte au massacre à Gaza ! La France doit exiger un cessez-le-feu immédiat

Suite à l’appel lancé par une vingtaine d’organisations (*) plusieurs centaines de manifestants se sont retrouvés, samedi 11 novembre place St Corentin à Quimper.
Deuxième manifestation depuis le 28 octobre, le nombre croissant de manifestants démontre bien l’exigence d’une résolution pacifique de cette guerre qui fait des milliers de victimes, tant palestiniennes qu’israéliennes.
Face à une assemblée digne et silencieuse, Yves Jardin, président du collectif cornouaillais de France Palestine Solidarité, a lu un texte collectif (*) appelant à un cessez le feu immédiat à Gaza pour que cessent « les bombardements, les offensives terrestres et les déplacements forcés de populations” et demandant la levée immédiate du blocus. ” Nous rendons hommage à l’ensemble des populations civiles, palestiniennes et israéliennes, victimes de crimes de guerre. Chaque vie compte. »
Après une minute de silence, un cortège s’est ensuite élancé vers la place de la Résistance marquant ainsi la fin de ce rassemblement.

Le PCF du pays bigouden vous appelle à rejoindre les manifestations exigeant la paix tant que ce conflit perdure” Lire la suite

Lettre de démission de Craig Mokhiber, directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme

Lettre de démission de Craig Mokhiber, directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme
adressée le 28 Octobre 2023 au Haut commissaire des droits de l’homme, Volker Turk.

Monsieur le Haut Commissaire,

Ceci sera ma dernière communication officielle en tant que directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme (OHCHR).

Je vous écris dans un moment de grande détresse pour le monde, y compris pour beaucoup de nos collègues. Une fois encore, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter. En tant que personne ayant enquêté sur les droits de l’homme en Palestine depuis les années 1980, ayant vécu à Gaza comme conseiller des Nations unies pour les droits de l’homme dans les années 1990, et ayant effectué plusieurs missions de défense des droits de l’homme dans le pays avant et depuis ces périodes, cette situation me touche personnellement. Continue reading “Lettre de démission de Craig Mokhiber, directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme”

Israël tue un enfant Palestinien tous les 3 jours dans l’indifférence générale

Israël tue un enfant Palestinien tous les 3 jours dans l'indifférence générale

L’ONG Defence for Children International Palestine (DCIP) tire le sombre bilan de 2018 en révélant que 56 enfants Palestiniens ont été tués en 2018 par Israël.

Plus d’un enfant tué par semaine ! Les personnes témoins de ces meurtres ont insisté sur le fait que les enfants visés n’étaient pas armés et ne représentaient aucune menace pour l’occupant ou ses citoyens.

Les enfants palestiniens ont été tués par des tireurs d’élite, des drones et des forces de sécurité de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens occupés. Cinq des enfants assassinés avaient moins de 12 ans. À Gaza, 49 enfants ont été assassinés par Israël dans le cadre des manifestations de la Grande Marche du Retour. 73% des décès sont dus à des tirs à balles réelles utilisées par Israël rapporte DCIP.

L’ONG a également enregistré «140 cas d’enfants palestiniens détenus par les forces palestiniennes». Les forces israéliennes ont également arrêté 120 enfants en Cisjordanie occupée. Dans les deux groupes, les enfants détenus ont subi des violences de la part des forces de sécurité qui les détiennent, qu’il s’agisse de l’Autorité palestinienne ou de l’armée israélienne. Ces tactiques montrent que la collaboration coloniale entre Israël et l’Autorité palestinienne vise un segment très vulnérable de la société palestinienne. De plus, le meurtre et les blessures d’enfants palestiniens par des tireurs d’élite israéliens au Grand retour traduisent une volonté de mutilation directe de la génération capable de poursuivre la lutte anticoloniale.

Citer le droit international est inutile quand Israël, et même l’Autorité palestinienne, ont étendu les paramètres d’un cycle continu d’abus commis contre des enfants palestiniens. Le droit international n’est pertinent que lorsqu’il est utilisé pour indiquer qu’il y a des violations et que les Palestiniens sont confrontés à un État membre des Nations unies qui traite le droit international avec mépris, tandis que la communauté internationale donne son accord tacite aux abus et est, dans certains cas, complice .

Les recherches de DCIP montrent qu’Israël a tué en moyenne plus d’un enfant par semaine en 2018. Selon des statistiques officielles alarmantes, entre 2000 et 2014, Israël a tué un enfant palestinien tous les trois jours, en moyenne, pendant quatorze ans. Tout au long de l’année, des discussions ont eu lieu au sujet de l’intention et les actes génocidaires d’Israël qui ont été en grande partie rejetées en raison du monopole que cet État entend exercer par la Shoah. Pourtant, l’article II de la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide définit ce terme comme « des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». Que fait d’autre, Israël, au peuple de Palestine « en tout ou en partie »?

Les réponses de la communauté internationale sont tellement prévisibles qu’Israël ne trouve aucun obstacle à manœuvrer au-delà des limites fixées par le droit international: il lui est permis d’agir en toute impunité. Le taux de meurtres d’enfants palestiniens et le caractère presque routinier de leur détention se cachent sous le radar des violations des droits de l’homme. Parler des violations des droits de l’homme par Israël maintenant, c’est aussi parler de l’irresponsabilité de la communauté internationale.

Les enfants palestiniens tués par Israël au cours des dernières années, y compris l’année dernière, ont été oubliés par le monde.

La honte pèse sur la communauté internationale, seule l’action civile de boycott économique, sportif, universitaire, culturel massif est susceptible d’influer sur le cours à venir de la vie des enfants Palestiniens : BDS !

Marie M., France

BDS : Boycott-Désinvestissement-Sanctions