Présentation du livre “Femmes d’Alep” le 14 mai à Pt L’Abbé. Une belle rencontre.

Une rencontre très chaleureuse autour de Femmes d’Alep avec Maha Hassan et Ismaël Dupont au local du PCF pays bigouden avant la dédicace à la librairie L’aire de Broca.

Le livre, la rencontre, et quelques photos…

Née à Alep en Syrie dans une famille kurde, avec un père ouvrier communiste dans une usine de textile, partagé entre idéologie progressiste et conservatisme social, Maha Hassan a vécu une enfance croisée entre la grande ville du nord de la Syrie, aux milieux sociaux très divers, et le village kurde de Metîna, dans la région d’Afrin. Athée mais voilée, avec ses amies du lycée Al-Nil, elle vient à la littérature et au monde des idées par Marx, Gorki, Hemingway, Sartre, Breton, de Beauvoir, Rimbaud qu’elle découvre entre ses 15 et ses 18 ans dans sa chambre du quartier populaire d’Alkhalidiya, à l’ouest d’Alep, d’abord grâce aux brochures et livres qui lui offrent les copains communistes de son père.
Écrivaine et journaliste de langue arabe, elle s’exile en France en 2004 à la suite du printemps kurde, déjà réprimé par Bachar al-Assad. Elle est l’auteur de 13 romans en langue arabe, dont plusieurs ont été sélectionnés pour des prix internationaux de littérature arabe, la plupart publiés au Liban. Deux de ses romans sont traduits en italien, un en néerlandais et un autre est en cours de traduction en Angleterre.

Femmes d’Alep – un roman de Maha Hassan écrit en français avec l’aide d’Ismaël Dupont

Tout a commencé avec elles : l’Arménienne chrétienne à l’identité enfouie et dissimulée, et Halima, la Kurde musulmane. Deux femmes analphabètes qui ont tissé les fils de mon destin. L’histoire débute donc avec elles : Halima, Amina, Samia, Hanifa, Nadia et… toutes ces femmes qui racontent leurs vies dans ce livre.
“Je suis née pour raconter, pour les raconter. Je suis née femme pour raconter les histoires de ces femmes autour de moi : femmes de ma famille, femmes d’ailleurs, voisines, cousines, amies, rendues étrangères à elles-mêmes. Femmes sorties de l’ombre où elles ont vécu dans l’injustice et la peur, femmes aux vies cabossées par la guerre et l’exil. Je suis née dans cette société orientale tyrannique pour témoigner des expériences des femmes dans ce monde définitivement perdu que fut la Syrie d’avant la Révolution et la guerre civile. Je suis née là-bas pour m’exiler et écrire ce livre rendu possible et nécessaire par la distance et l’éloignement. Je suis née pour raconter et je me suis exilée pour sauver mes histoires.”

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Théo : “Donne envie de participer à d’autres initiatives du même genre”

L’après midi Maha et Ismaël avaient rendez-vous à la librairie de Pont L’Abbé