Pont L’Abbé : le lycée bloqué par les élèves en lutte. 23 mars 2023

Les élèves du Lycée Laënnec ont décidé, en ce jour de protestation nationale contre la réforme des retraites, de bloquer le lycée et d’organiser une manifestation devant l’établissement, puis un défilé jusqu’à la permanence de la députée Liliana Tanguy pour lui signifier “Liliane on est là !”

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Dans Le Télégramme 

photo Le Télégramme

Depuis 7 h, ce jeudi 23 mars, des étudiants bloquent les accès du lycée Laennec à Pont-l’Abbé.

« Un collectif s’est formé au sein de l’établissement à la suite de l’annonce du passage par l’article 49.3 de la loi sur la réforme de la retraite », explique Shona, en première ligne. L’élève de terminale au lycée Laennec, à Pont-l’Abbé, revendique environ 200 élèves grévistes, toutes filières confondues.

Les lycéens ont l’intention de mener cette action de blocage toute la journée et peut-être de la poursuivre demain. Ils dénoncent également les violences policières et la précarité étudiante.

« Le gouvernement n’écoute pas les jeunes », résume Shona. Quelques enseignants étaient présents ce jeudi matin à leurs côtés en signe de soutien. Les gendarmes étaient également sur place à observer ce rassemblement pacifiste.

Vidéo, cliquer sur le lien ci-dessous ;

https://www.letelegramme.fr/finistere/pont-labbe/a-pont-l-abbe-le-lycee-laennec-bloque-depuis-7-h-23-03-2023-13302757.php

Et le lendemain vendredi 24 mars, toujours dans le Télégramme :

À Pont-l’Abbé, les lycéens de Laennec sont dans la rue contre la réforme des retraites

Publié le 24 mars 2023 à 12h00 Modifié le 24 mars 2023 à 14h35

 

Les lycéens de Laennec se sont rendus devant l’établissement Saint-Gabriel où ils ont invité les élèves à rejoindre la mobilisation.
Les lycéens de Laennec se sont rendus devant l’établissement Saint-Gabriel où ils ont invité les élèves à rejoindre la mobilisation. (Le Télégramme/Delphine Tanguy)

Près de 200 lycéens de Laennec sont descendus dans la rue, ce vendredi 24 avril, dès 8 h, pour protester contre le passage en force de la réforme des retraites.

Après avoir manifesté leur colère, le jeudi 23 mars, contre le passage en force de la réforme de la retraite, les lycéens de Laennec à Pont-l’Abbé se sont à nouveau mobilisés ce vendredi 24 mars. Dès 8 h, les élèves, qui ont créé un collectif, ont organisé un blocus filtrant à l’entrée de l’établissement. « On veut montrer que la lutte continue. Avec le 49.3, on n’a pas pu discuter sur le texte. On a gardé les régimes spéciaux des routiers pour ne pas qu’ils se mobilisent. Macron essaye de fracturer la société », argumente Shona, élève de terminale.

Les lycéens ont fait un blocus filtrant, ce vendredi mati, avant de se rendre en cortège jusqu'à la permanence de la députée Liliane Tanguy.
Les lycéens ont organisé un blocus filtrant, ce vendredi matin, avant de se rendre en cortège jusqu’à la permanence de la députée Liliana Tanguy. (Le Télégramme/Delphine Tanguy)

« Si cette réforme passe, qu’est ce qui va passer après ? »

Les lycéens qui étaient près de 200 à descendre dans la rue se disent déterminer à continuer à manifester jusqu’à ce que la réforme tombe. « Ce sont nos parents, nos grands-parents qui sont concernés. On voit bien l’impact que cette réforme va avoir pour eux », défendent les lycéens.

« Si cette réforme passe, qu’est ce qui va passer après ? », s’inquiètent-ils aussi, en souhaitant que le mouvement puisse rassembler sur les différentes causes et notamment la lutte contre le dérèglement climatique. Ils se sont rendus en cortège jusqu’à la permanence de la députée Liliane Tanguy. Une délégation a été reçue vers 10 h par son assistante parlementaire et a pu exprimer les revendications des jeunes. « On a parlé des retraites mais aussi de la précarité des étudiants et du fait que la députée n’ait pas voté les repas à un euro », précise Shona.

Ils ont ensuite défilé dans les rues du centre-ville en scandant : « La retraite à 60 ans : On s‘est battu pour la gagner ! On se battra pour la garder ! ». Les jeunes tenaient ainsi à manifester leur soutien aux commerçants qui ne peuvent pas se permettre de faire grève. La semaine prochaine, les lycéens envisagent de tenir une nouvelle assemblée générale pour expliquer les raisons de leur mobilisation et décider de la suite du mouvement mais aussi de mettre en place une cagnotte pour aider les grévistes.

Les lycéens ont manifesté dans les rues du centre-ville avant de rejoindre leur établissement en fin de matinée.
Les lycéens ont manifesté dans les rues du centre-ville avant de rejoindre leur établissement en fin de matinée. (Le Télégramme/Delphine Tanguy)

 


Et dans  Ouest France

Réforme des retraites. À Pont-l’Abbé, les lycéens de Laennec expriment leur colère
Rassemblement pacifique mais très conséquent, ce jeudi 23 mars 2023, dès 7 h devant le lycée Laennec, à Pont-l’Abbé (Finistère). Ils ont exprimé leur colère contre la réforme des retraites, la précarité d’étudiants, le système Parcours sup.

Rassemblement bon enfant ce matin devant le lycée, où une centaine de lycéens manifestaient leur colère.
Rassemblement bon enfant ce matin devant le lycée, où une centaine de lycéens manifestaient leur colère. | OUEST-FRANCE
Ouest-France,
Publié le 23/03/2023 à 15h02

Dès 7 h, ce jeudi 23 mars 2023, devant le lycée Laennec, à Pont-l’Abbé (Finistère), plus d’une centaine de lycéens ont exprimé leur colère face au passage en force de la réforme des retraites. Leur mobilisation allait au-delà de cette réforme et ils pointaient l’état de précarité que vivent bon nombre d’étudiants et le stress qu’engendre le système Parcours sup.

Leur retraite, ils n’y pensent pas et les jeunes présents ce matin reconnaissent qu’ils n’y ont même jamais réfléchi.
« C’est bien plus la précarité étudiante que nous voulons dénoncer par notre action, s’insurge Shona. Deux étudiants sur trois sont en situation très difficile avec une inflation galopante au quotidien. Beaucoup ne mangent pas à leur faim. »

Et les jeunes interrogés reconnaissent que « les coûts pour se soigner, se loger, se nourrir viennent encore compliquer la situation actuelle ».

Et le stress des aînés engendré par une actualité brûlante n’est pas la seule à faire réagir les jeunes. « Avec Parcours sup, nous sommes dans une situation d’anxiété permanente, autant pour nous que pour nos familles, explique Maëlle, élève de 1re année. C haque note de contrôle continu devient un enjeu majeur et on sent une pression et une sélection de plus en plus fortes avec une orientation post-bac qui restera de toute manière aléatoire. »

Les jeunes comptaient manifester devant l’entrée du lycée toute la journée et s’interrogeaient sur l’éventuelle poursuite de leur mouvement.


Réforme des retraites- Parcoursup- Précarité étudiante- Déni de démocratie- Violences policières, etc..
Les raisons d’être en colère sont nombreuses.