LE SERMENT DE BIZERTE
La guerre civile en Espagne (1936-1939) a conduit à l’installation de la dictature du général Franco. La fin tragique de la République espagnole, a été un prélude au conflit mondial et à ses atrocités.
Du 28 janvier au 13 février 1939, 500 000 républicains espagnols et leurs familles ont fui leur pays vers la France. L’exode des marins de la République espagnole, qui est des moins connus, est au cœur du « Serment de Bizerte ».
Le 5 mars 1939 , l’armada républicaine espagnole appareille depuis le port de Carthagène. Quatre mille marins sur onze destroyers, croiseurs, cuirassés et patrouilleurs flanqués de deux sous-marins et d’environ deux cents civils, des femmes et des enfants, qui ont trouvé refuge sur les navires, quittent leur pays.
Pour l’amiral Buiza et ses hommes, il s’agit de ne pas laisser les fascistes italiens et les nazis allemands s’emparer de la flotte républicaine.
Autorisés à accoster à Bizerte , en Tunisie, sous protectorat français, le 7 mars 1939, les marins républicains espagnols sont désarmés et retenus dans des camps de concentration dans le sud tunisien. Les autorités françaises « restituent » la flotte au régime franquiste auprès duquel Pétain est nommé ambassadeur de France.
Il est minuit dans le siècle.
« Le serment de Bizerte » retrace les parcours de Miguel Buiza, d’Andres , de Paco, de Ramon, de Manolo . Ils nous conduisent des camps de rétention en Afrique du Nord à ceux du Vietnam, de l’exode des rescapés de la Shoah à la Palestine.
LA BRETAGNE ET LA GUERRE D’ESPAGNE
Dès 1937, les Bretons ont accueilli des réfugiés espagnols qui fuyaient le franquisme. Le sauvetage du Huerta sur les rochers de Nonna à Penmarc’h , le 23 octobre 1937 en témoigne.
De nombreux républicains espagnols ont trouvé refuge en Bretagne où ils ont souvent donné de leur sang pour résister à l’invasion nazi.
Le 21 avril, à Poulguen, sur la commune de Penmarc’h, 35 résistants étaient fusillé.
Parmi eux, Antonio Garcia Martin alias Moreno , jeune républicain espagnol.
Daniel Pardo
Espagnol par son père, Daniel Pardo est aujourd’hui à la retraite et vit à Penmarc’h.
Généticien, directeur de recherche au CNRS, où il a occupé le poste de directeur des relations internationales, Daniel Pardo a travaillé en Suisse, aux Etats-Unis, en Finlande et au Japon où il a été conseiller scientifique à l’Ambassade de France.
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