Jeudi noir pour la pêche artisanale

L’événement qui vient de se dérouler au Parlement Européen ne peut pas rester sous silence. Le 12 juillet dernier, le Parlement européen a voté l’interdiction d’une technique de pêche dévastatrice : la senne démersale. Cette technique peut ratisser une surface équivalente à Paris en un jour avec seulement 5 bateaux.
Mais au lieu de suivre la position du Parlement, le gouvernement Français soutient les industriels et remet en cause ce vote.
Beaucoup d’acteurs se sont mobilisés pour défendre ce vote et alertent sur ces pratiques. Et ça a pris de l’ampleur :
  • Une pétition signée par 55000 citoyens 
  • 143 députés mobilisés qui ont publié une tribune dans Le Monde
  • 98% des pêcheurs qui demandent l’interdiction de cette méthode
Néanmoins, le gouvernement et son ministre de la mer Hervé Berville sont du côté des 2% des pêcheurs industriels. Pour preuve, des élus témoignent qu’ils ont été contacté par Hervé Berville en personne qui les a dissuadé de se mobiliser pour protéger l’océan. Sans gêne, il se targue en public de son engagement pour l’océan alors qu’il fait tout le contraire en coulisses.
La mauvaise nouvelle : la France a continué de défendre la senne démersale dans la négociation européenne d’hier et bloque donc son interdiction.
Pendant ce temps-là, 75 navires de pêches utilisent cette méthode dans la Manche, après avoir vidé la mer du Nord. L’impact est monstrueux pour la biodiversité et l’océan, qui est notre principal puits de carbone.
Notre ministre de la mer Hervé Berville et Emmanuel Macron viennent de se rendre coupable de haute trahison pour le climat. 

Il est nécessaire de se mobiliser.

– Comment peut-on dire “ce mandat sera écologique ou ne sera pas” et faire ça ?
– Comment un ministre “de la mer” peut-il défendre sa destruction ?
– Comment osent-ils donner des leçons de sobriété et ne pas prendre les mesures les plus élémentaires pour le climat ? 
Arrêtons 2 minutes de parler du col roulé de Bruno Le Maire et mettons le gouvernement face à ses responsabilités. Sinon la puissance des lobbies continueront à bloquer l’action climatique.

Sources : Paul Munos sur linkedin


lu dans Ouest France :