Le Comité de Section PCF du Pays Bigouden vous propose de soutenir les pêcheurs et toute la filière pêche, poumon économique de notre territoire, en participant au rassemblement sur le port de Lesconil le vendredi 31 MARS à 18 h 30.
La présence du PCF à la manifestation de ce jour –24 février 2023– n’est pas un soutien aux élus, mais aux marins pêcheurs qui comme d’autres salariés du bassin d’emploi sont amers et très inquiets pour leur avenir.
Des chalutiers bigoudens promis à la casse
Ce nouveau plan est une fois de plus la résultante d’une politique visant à détruire l’outils de production, la ressource et l’humain, au profit des donneurs d’ordre capitalistes.
La volonté de détruire la pêche française
Nos élus se sont faits les complices des politiques nationales et européennes qui ont accepté des décisions indignes lors des discussions post-Brexit ! A qui faire croire que ce plan d’accompagnement Individuel est une découverte ? Les conséquences se font déjà ressentir !
Nous demandons :
Que soit exigée une négociation globale sous l’égide d’un véritable ministère de la mer de plein exercice.
Que soit organisée une juste répartition des droits de pêche et des quotas dont une part de ces derniers doit être réservée à la pêche artisanale, que les spécificités doivent être reconnues.
Que des actions visant à développer la pêche durable soient mises en place et pérennisées.
Qu’un dialogue constructif associant administration, marins pêcheurs, scientifiques, associations et usagers au niveau local comme au niveau régional soit instauré.
Que nos élus rendent compte à la population de leur vision à long terme du devenir du territoire bigouden.
Des solutions peuvent encore être trouvées ! Nous ne laisserons pas le pays bigouden devenir un musée touristique. Nous serons vigilants à ce que les décisions prises répondent aux besoins de la population et non aux intérêts politiques et économiques de certains.
Plan de sortie de la flotte : d’abord défendre l’activité économique de la pêche en Pays Bigouden
Depuis de trop nombreuses années, les gouvernements successifs et leurs représentants ont ignoré la spécificité de la pêche en Pays Bigouden.
Déjà en tension avec l’instauration des quotas de pêche décidée par l’Union Européenne peu sensible à la situation des pêcheurs, des filières qu’ils alimentent et des populations qui vivent des retombées économiques de la pêche, le Brexit est un tournant dans la dégradation de la situation de la pêche en Pays Bigouden. L’accord signé en décembre 2020, lié à la sortie du Royaume Uni de l’Europe – sortie qui aurait d’ailleurs pu être évitée si la préoccupation de nos dirigeants n’avait pas seulement été de nature économique – se fait aujourd’hui gravement ressentir.
Alors que le flou sur le devenir de la réglementation de la pêche dans les eaux britanniques, représentant 20% des prises des bateaux français, était source d’inquiétude, il faudra attendre janvier 2021 pour que les parties s’accordent sur le principe de disposer de licences pour accéder à ces eaux. Mais, faute d’une véritable politique française de la pêche, les négociations seront rudes : le nombre de licences octroyé sera bien en de ça de ce qui était imaginé par le gouvernement Français et de surcroît, elles le seront uniquement sur preuve d’une activité des bateaux dans les zones concernées depuis 2017. L’inquiétude des marins pêcheurs se transforme alors en colère.
Aujourd’hui, au pied du mur d’une sortie d’une part conséquente de la flotte, domine l’amertume. Et, elle est grande. A qui la faute ? A des négociations ratées ? Non ! A des négociations pipées. Car dès le début c’est bien la défense d’un système économique privilégiant la grande pêche industrielle qui a prévalu, jamais l’intérêt des marins pêcheurs ni celui des territoires qu’ils font vivre.
Bien que certains armateurs se félicitent d’être accompagnés pour détruire leurs bateaux, il ne faut pas oublier que cette destruction conduira au chômage bon nombre de marins pêcheurs et de salariés de la filière. Car, ce plan d’accompagnement individuel de sortie de la flotte, ne se préoccupe pas de la population. Au-delà d’un plan de soutien à l’activité économique réclamé et promis par les élu.e.s, qu’adviendra-t-il de l’économie de la pêche en Pays Bigouden ? Nous craignons fort que notre région soit également, comme beaucoup dans cette situation, sacrifiée au profit du tourisme.
Pour les communistes du Pays Bigouden, des réunions en préfecture ne suffiront pas. Une négociation globale, sous l’égide d’un véritable ministère de la mer de plein exercice, sur l’avenir de la pêche, tout particulièrement artisanale, est nécessaire. Les propositions du rapport* de la mission d’information parlementaire relative à l’état de la pêche en France déposé en octobre 2019 en fournissent les bases. Il est urgent de s’en emparer en reconnaissant, ainsi, les spécificités de la pêche artisanale et en organisant une juste répartition des droits de pêche et des quotas dont une part de ces derniers doit lui être réservée… Des exigences, comme le propose le rapport, à mettre en œuvre de façon pérenne dans le cadre d’un dialogue constructif associant administration, marins pêcheurs, scientifiques, associations et usagers au niveau local comme au niveau régional.
En appelant et en prenant part à la manifestation de ce samedi 25 février, c’est cette approche globale, sociale, économique et environnementale, que les communistes du pays bigouden défendront pour répondre aux besoins de toute la population et non aux intérêts politiques et économiques de certains.
L’événement qui vient de se dérouler au Parlement Européen ne peut pas rester sous silence. Le 12 juillet dernier, le Parlement européen a voté l’interdiction d’une technique de pêche dévastatrice : la senne démersale. Cette technique peut ratisser une surface équivalente à Paris en un jour avec seulement 5 bateaux.
Mais au lieu de suivre la position du Parlement, le gouvernement Français soutient les industriels et remet en cause ce vote.
Beaucoup d’acteurs se sont mobilisés pour défendre ce vote et alertent sur ces pratiques. Et ça a pris de l’ampleur :
Une pétition signée par 55000 citoyens
143 députés mobilisés qui ont publié une tribune dans Le Monde
98% des pêcheurs qui demandent l’interdiction de cette méthode
Néanmoins, le gouvernement et son ministre de la mer Hervé Berville sont du côté des 2% des pêcheurs industriels. Pour preuve, des élus témoignent qu’ils ont été contacté par Hervé Berville en personne qui les a dissuadé de se mobiliser pour protéger l’océan. Sans gêne, il se targue en public de son engagement pour l’océan alors qu’il fait tout le contraire en coulisses.
La mauvaise nouvelle : la France a continué de défendre la senne démersale dans la négociation européenne d’hier et bloque donc son interdiction.
Pendant ce temps-là, 75 navires de pêches utilisent cette méthode dans la Manche, après avoir vidé la mer du Nord. L’impact est monstrueux pour la biodiversité et l’océan, qui est notre principal puits de carbone.
Notre ministre de la mer Hervé Berville et Emmanuel Macron viennent de se rendre coupable de haute trahison pour le climat.
Il est nécessaire de se mobiliser.
– Comment peut-on dire “ce mandat sera écologique ou ne sera pas” et faire ça ?
– Comment un ministre “de la mer” peut-il défendre sa destruction ?
– Comment osent-ils donner des leçons de sobriété et ne pas prendre les mesures les plus élémentaires pour le climat ?
Arrêtons 2 minutes de parler du col roulé de Bruno Le Maire et mettons le gouvernement face à ses responsabilités. Sinon la puissance des lobbies continueront à bloquer l’action climatique.
Gare aux mesures de rétorsion qui pénaliseraient le littoral comme l’interdiction de la débarque de poisson anglais ou les contrôles du Transmanche.
Pour défendre notre pêche, parlons Irlande, City, ça causera à Boris Johnson
Pays bigouden. La section bigoudène du Parti communiste français crée un collectif de défense de la pèche artisanale locale. L’accord post-Brexit sur l’accès aux eaux britanniques ne la rassure pas.
André Le Roux, co-secrétaire de la section bigoudène du PCF (Parti communiste français) explique : « L’accord post-Brexit qui permet d’éviter la fermeture brutale des eaux territoriales britanniques est loin de rassurer les acteurs de la filière pêche, l’une des richesses essentielles du territoire. On est loin de connaître tous les détails de cet accord mais ce que l’on en sait ne nous rassure pas vraiment. Nos pêcheries devront perdre progressivement 25 % de leurs capacités de production (10 % pour la pêche française) dans des eaux très poissonneuses. Cela signifie un plus grand nombre de navires dans des zones beaucoup plus réduites, d’où le risque pour la préservation de la ressource et le déséquilibre dans l’accès aux stocks existants entre pêche industrielle et pêche artisanale. »
Un plan « nettement insuffisant »»
Comme réponse à cette crise annoncée, alors que nombre d’armements et de pêcheurs étrangers risquent d’investir les zones de pêche des bateaux du secteur bigouden. la ministre de la Mer, Annick Girardin, a annoncé la mise en place d’un plan d’accompagnement qui semble limité à des aides financières forfaitaires, allant jusqu’à 30 000 €, ainsi qu’un dispositif de sortie de flotte pour les navires dépendant des eaux britanniques et qui souhaiteraient arrêter leur activité. « Ce plan nous apparaît nettement insuffisant au regard des enjeux de l’avenir, poursuit Philippe Moreau, co-secrétaire de la section. Un plan de soutien auquel doit participer pleinement l’Union européenne doit être élaboré en toute transparence, en concertation avec tous les acteurs de la filière pêche. Il nous faut rediscuter des règles d’attribution des quotas de pêche, trop souvent captés par de grands groupes à capitaux européens recourant à des navires usines dévastateurs de la ressource, faciliter les investissements nécessaires à la modernisation de la flotte, encourager une pêche vertueuse sur le plan environnemental et engager la région Bretagne à ce plan d’aide en l’abondant et en l’adaptant aux besoins de la pêche bretonne. »
Article publié le 20 janvier 2021 (Journal Le Télégramme)
Le PCF du Pays bigouden et la défense de la pêche artisanale
Pour préserver la pêche artisanale, après un accord post-Brexit qui risque de reporter l’effort de pêche au large de nos côtes, la section du PCF du Pays bigouden a créé un collectif afin de sensibiliser et alerter les élus sur ces questions.
Si l’accord post-Brexit a permis d’éviter le pire, il n’en reste pas moins qu’il laisse présager un avenir pour le moins incertain concernant la filière pêche et notamment la pêche artisanale du Pays bigouden. C’est le constat dressé par la section du PCF du Pays bigouden, qui a historiquement un fort encrage sur le terrain maritime et veut mettre à profit cette période de transition post-Brexit de cinq ans pour anticiper ces nouveaux défis.
« Le Brexit va entraîner de lourds déséquilibres »
« Dans cet accord, il y a un certain nombre de dispositions qui ne sont pas clairement exposées. Le Brexit va entraîner de lourds déséquilibres au niveau européen. Des armements et pêcheurs étrangers vont débouler sur les zones de pêche des bateaux du Pays bigouden », met en avant André Le Roux, co-secrétaire de la section du PCF. Et de craindre ainsi un déséquilibre accru entre la pêche industrielle et la pêche artisanale.
« Les bateaux sont vieillissants et énergivores. L’Europe, l’État, la Région doivent s’investir pour moderniser la flottille »
Les élus communistes s’inquiètent aussi d’un plan d’accompagnement mis en place par la ministre de la Mer, Annick Girardin « qui semble limité à des aides forfaitaires pouvant aller jusqu’à 30 000 € ainsi qu’à un dispositif de sortie de flotte pour les navires dépendants des eaux britanniques qui souhaiteraient arrêter leur activité ».
Dessiner un avenir à la pêche côtière
« La pêche côtière a de l’avenir. La ressource est là et les mesures prises ont permis le renouvellement de certaines espèces mais les bateaux sont vieillissants et énergivores. L’Europe, l’État, la Région doivent s’investir pour moderniser la flottille », argumente, par ailleurs, André Le Roux. Ils demandent ainsi qu’un plan de soutien digne de ce nom soit élaboré en concertation avec tous les acteurs de la filière pêche et qu’il soit l’objet d’un débat parlementaire comme le réclame le député Sébastien Jumel (groupe de la gauche démocrate et républicaine), président de la mission d’information sur la pêche. Et de s’attacher à défendre certaines propositions pour rediscuter des règles d’attribution des quotas de pêche « trop souvent captés par des grands groupes à capitaux européens, faciliter les installations en incitant par exemple les banques à faire des prêts à taux zéro, encourager la pêche vertueuse sur le plan environnemental… »
Les communistes du Pays bigouden qui n’ont pu organiser les fêtes du travailleur de la mer, cet été, au Guilvinec, à Lesconil et à Loctudy, souhaitent débattre de ces questions en organisant des réunions publiques dès que les conditions sanitaires le permettront et ont ouvert la page Facebook « Défense de la pêche artisanale »