André Chassaigne : « L’agriculture n’est pas une monnaie d’échange »

L’Humanité, Diego Chauvet Mise à jour le 29.02.24 à 18:58

André Chassaigne est candidat sur la liste conduite par Léon Deffontaines aux européennes. Le député communiste prône de longue date une réforme de la PAC, afin de sortir le monde agricole des règles du libre-échange.

 

Notre modèle agricole est en crise. La question s’impose dans le débat public et s’inscrit dans la campagne des européennes. Qu’entendez-vous porter pour améliorer la situation des travailleurs de la terre ?

Nous défendons une agriculture libérée des accords de libre-échange. Au motif de vendre des produits manufacturés, des avions, des voitures ou du numérique dans le monde entier, nous acceptons actuellement d’acheter des productions agricoles étrangères qui ne répondent pas à nos normes.

Les importations néo-zélandaises, par exemple, se font au détriment de nos productions ovines. Ce n’est pas acceptable, l’agriculture n’est pas une monnaie d’échange que l’on peut sacrifier. Nous devons la défendre et effectuer des contrôles sanitaires, environnementaux et même sociaux pour toutes nos importations. Il faut aussi développer un regard internationaliste et respecter les pays producteurs.

Notre modèle actuel pousse certains pays à faire de la monoculture, à chasser des petits paysans de leurs terres. Nous devons réfléchir à une agriculture vertueuse, qui sert tout le monde sans être prédatrice. Notre modèle agricole doit sortir des griffes de l’agro-industrie et des exploitations immenses guidées uniquement par des motifs financiers. Nous préférons des exploitations de petite taille, ou de taille moyenne, qui privilégient des productions de qualité avec une alimentation la plus proche possible du consommateur.

Après la conversion d’Emmanuel Macron aux prix planchers, que vous défendez depuis des années, le problème de la rémunération des producteurs est-il réglé ?

Il faudrait encore s’attaquer aux fondamentaux des politiques européennes ! L’article 101 du traité sur le fonctionnement de l’UE interdit « de fixer de façon directe ou indirecte les prix d’achat ou de vente ». Le président de la République devrait pousser son raisonnement jusqu’au bout et remettre en cause les traités européens. Sinon, il se heurtera au droit de la concurrence qui interdit les prix plancher. Nous allons justement mener campagne dans ce sens.

Comment définir un prix rémunérateur pour les producteurs ?

La construction du prix doit tenir compte des charges de fonctionnement, c’est-à-dire de tout ce qui est nécessaire pour pouvoir produire, des investissements, mais surtout de ce que l’on peut appeler le salaire. Les Jeunes agriculteurs estiment qu’il doit être l’équivalent de deux Smic. Nous devons nous mettre d’accord sur ce que doit être la rémunération du travailleur de la terre pour fixer le prix d’achat. Il faut une intervention de l’État pour ça.

Faut-il changer la façon dont la PAC verse ses subventions ?

Nous voulons la réformer et en faire une PAAC (politique agricole et alimentaire commune). Notre objectif, c’est la souveraineté et la sécurité alimentaire : produire chez nous tout ce que l’on peut produire chez nous, en excluant les importations inutiles. Concernant la PAC, il faut arrêter de subventionner à la surface, pour aider plutôt les producteurs.

C’est-à-dire calculer les aides en fonction des actifs sur une exploitation, du nombre d’emplois, au lieu d’encourager à l’agrandissement et à la disparition d’exploitations. Ce sera aussi utile pour la transition écologique, qui exige un accompagnement financier, technique, et sur la recherche. On aura toujours besoin de produits phytosanitaires. Par contre, il faut faire évoluer l’agriculture vers de nouvelles pratiques recourant aux engrais organiques.

https://www.pcf.fr/un_pacte_d_avenir_avec_tous_les_agriculteurs_de_notre_pays_15_propositions_pour_r_pondre_la_crise_agricole

 

L’accès à l’eau. Festival des solidarités.

 
Depuis des années est organisé le Festival des solidarités (Festisol) par les associations de solidarité internationale, d’abord pendant une semaine, puis pendant une quinzaine.
Cette année il aura lieu du 18 novembre au 4 décembre.
A Pont l’Abbé il est organisé par Pont l’Abbé Solidarité Internationale  (PASI), collectif d’associations parmi lesquelles le groupe de l’AFPS du Pays de Cornouaille. Cette année le thème du Festisol est l’accès à l’eau.

     17 novembre, à 18 h 30, à la Salle Municipale de Saint Jean Trolimon: conférence sur le thème « L’accès à l’eau en Palestine », donnée par Jacques Fontaine, maître de conférence honoraire de géographie à Besançon,   spécialiste de l’eau en Palestine et auteur du Cahier de formation de l’AFPS sur ce thème, ancien président du groupe de l’AFPS de Besançon et membre du Conseil National de l’AFPS. 

-23 novembre, à 20 h: projection du film « Marcher sur l’eau » au Cinéville de Pont l’Abbé, suivie d’un débat; ce film a été tourné au Nord du Niger par Aïssa Maïga; il a été présenté au Festival de Cannes en 2021, dans la Sélection officielle. La projection du film sera suivie d’un débat.
-le 2 décembre à 18 h, à la Maison Pour Tous, Rue du Petit Train, à Pont l’Abbé: projection du film « L’Eau de chez nous, l’eau de chez eux » de Félix Vigné, sur l’accès à l’eau (potable) en Palestine; le film sera suivi d’un débat animé par Yves Jardin, président de l’AFPS Cornouaille.

bande annonce :

Envolée des prix de l’électricité et du gaz. Marché de l’énergie : l’immense gabegie!

DÉCLARATION DE BERNARD JASSERAND MAIRE-ADJOINT PCF DE QUIMPER
LORS DU CONSEIL MUNICIPAL DU 6 OCTOBRE 2022

Marché de l’énergie, l’immense gabegie.

Nous allons faire des efforts de sobriété énergétique, en essayant de préserver notre service public territorial, mais comment est-on passé en 25 ans d’une situation nationale d’autosuffisance de production d’électricité et de contrat gaz de longue durée stabilisés, à la situation énergétique d’aujourd’hui ? Continue reading “Envolée des prix de l’électricité et du gaz. Marché de l’énergie : l’immense gabegie!”

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