A propos du parc d’éoliennes flottantes en Bretagne sud

Communiqué des Communistes du Pays de Quimperlé à propos du projet d’éoliennes flottantes au large de nos côtes

A propos du parc d’éoliennes flottantes en Bretagne sud

Le débat public sur le projet d’installation d’un parc d’éolien flottant au large des îles de Groix et de Belle-Ile et au sud du plateau des Birvideaux vient de se conclure.

Malgré des conditions d’organisation fortement impactées par la crise sanitaire, 9000 contributions ont été adressées aux animateurs du débat, organisé par la Commission Particulière du Débat Public.

Les avis négatifs sont nettement majoritaires. Les porteurs de projet pourront toujours tenter de dévaloriser les raisons à cette opposition, il n’en reste pas moins que les arguments des opposants sont  tout à fait pertinents.

Les opposants au projet pointent notamment :

  •            L’Intermittence de la production. En effet on nous parle à l’envi les puissances installées mais on jette un voile pudique sur les puissances produites. Pour les éoliennes le rendement moyen  annuel des installations est estimé à un peu moins de 23%. C’est à dire que pour le parc concerné composée de 60 éolienne en mer d’une puissance totale de  500 mégawatts la puissance annuelle produite se situera autour de 115 mégawatts.
  •           Le prix d’achat quasiment astronomique de l’énergie produite. imposée à EDF. Le prix fixé contractuellement est de 120€ le Mwh alors qu’il est de 49€ le Mwh pour les centrales courantes et même de 15 à 20 Mwh pour les productions hydro-électriques. Il faut dire que la prise en charge des surcoûts présentés comme inhérents aux énergies renouvelables est assurée par les usagers eux mêmes, contents, pas contents, volontaires ou non, par l’intermédiaire de la Contribution au Service Public et l’Électricité . Mise en place en 2003 elle a depuis sa création beaucoup augmenté.
  •            La conduite et le manque de sérieux des études environnementales, sur l’état de la faune et de la flore, celui des fonds marins.

On notera également le choix d’un site non négociable pour les marins pêcheurs bretons que le comité régional des pêches souhaite imposer aux porteurs de projets.

Et enfin cerise sur le gâteau, Naval Group a décidé de mettre un terme aux activités de sa filiale Naval Énergie spécialisée dans les énergies renouvelables. Petit problème Naval Énergie devait fournir les flotteurs pour les 3 éoliennes expérimentales qu’il était prévu d’installer en 2022 au large des Birvideaux.

En fait tout cela n’est guère étonnant. C’est le résultat d’une politique de privatisation et de destruction programmée du service public de l’énergie et particulièrement de l’électricité.

On voit bien que le privé est totalement incapable de mener à bien, techniquement, démocratiquement, malgré le tapis rouge qui lui est déroulé, la nécessaire transition environnementale, tout occupé qu’il est à rémunérer les actionnaires.

Seul un service public, dégagé des impératifs étroits de rentabilité est capable de prendre en compte l’intérêt général et de répondre aux défis technologiques qui sont devant nous.

La première nécessite absolue est de prendre en compte sans barguigner les résultats de la consultation qui vient de s’achever et de suspendre le projet de ferme éolienne de Bretagne Sud.

Nous proposons que la reprise du dossier ne fassent pas l’impasse sur les critères suivants :

  • L’optimisation de la production et en particulier le rapport entre puissance installée et puissance produite ;
  • Les capacités de  pilotage de l’installation ;
  • La garantie que l’installation ne générera pas plus de gaz à effet de serre (GES) qu’elle est censée en éviter ;
  • Un coût de production en cohérence avec les ratios communément admis ;
  • Une étude complète des impacts environnementaux ;

le 25 février 2021

Les Communistes du Pays de Quimperlé

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